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Lors de mon récent article, je soulignais l’importance de la rétroaction entre pairs pour favoriser une culture d’entreprise apprenante basée sur la relation de confiance (pour lire l’article). Pour forger ou renforcer ce type de pratique, certaines actions sont à valoriser pour en faire un succès. Je vous partage donc quelques trucs pour vous préparer à vivre la rétroaction entre pairs dans vos équipes.

À quoi sert la rétroaction

Obtenir de la rétroaction de ses pairs permet assurément de cibler nos zones d’amélioration, mais également notre potentiel. En effet, nos collaborateurs sont aux premières loges pour nous observer et nous faire prendre du recul sur nous-même. Au fil du temps, ces échanges permettront de renforcer la relation de confiance, favorisant ainsi l’engagement envers ses collègues et son équipe. Une telle maturité dans les communications est d’ailleurs essentielle pour mettre de l’avant une culture agile, laquelle requiert de saisir le momentum de toutes situations.

Sur quoi?

On veut bien demander du feedback mais sur quoi? Identifier les comportements que vous souhaitez mettre en valeur ou encore, ceux que vous souhaitez modifier, vos objectifs personnels, ceux de votre équipe ou de votre entreprise, une situation importante qui est porteuse de sens pour vous, vos cibles de développement, etc. Puisque le feedback tire ses racines dans les faits, l’avis de ses pairs est une source puissante d’information et la prise de conscience ainsi générée permettra de vous mettre dans l’action plus rapidement.

Demander un feedback

Pour encourager le feedback entre pairs, il est important d’avoir cette proactivité d’aller vers les autres et d’en solliciter. Lorsque l’on désire recevoir une rétroaction d’un collaborateur, il est important d’aiguiller ce dernier sur le sujet, les raisons qui nous amènent vers lui et nos attentes face à cette rencontre. Quelles informations souhaitons-nous recevoir? Sur quelle situation vécus? Quel est notre objectif derrière cette requête? Positionner clairement les attentes facilitera la tâche de notre interlocuteur, clarifiera les balises de l’échange et l’aidera à cibler les éléments à faire ressortir.

L’entretien de feedback

Faire preuve d’empathie et d’authenticité est un comportement essentiel à adopter afin de créer une relation de confiance et de respect. L’empathie fait référence à la capacité de se mettre à la place de l’autre, être ouvert à ses préoccupations. Laisser la place à l’autre pour réagir et lui démontrer que l’on comprend ce qu’il vit avec ouverture et sans jugement. En plus de miser sur les faits et parler au « Je », il est essentiel d’accueillir la réaction de notre interlocuteur, d’écouter et clarifier. En effet, il est requis de poser des questions pour ainsi bien saisir les propos de l’autre afin d’éviter de générer des perceptions. Par ailleurs, lorsque l’on se trouve en posture de donneur de feedback, le fait de proposer des solutions à la situation démontre notre réel intérêt à contribuer, à soutenir et faire partie de la solution, le cas échéant.

Bien doser

Le désir de préserver les relations, la crainte de blesser, la peur de générer un malaise…toutes les raisons sont bonnes pour éviter la rétroaction. À l’opposé, en abuser et donner du feedback sur tout et rien noiera assurément le but visé. Il est donc important que ces moments soient fondés sur une intention bienveillante, et de doser la fréquence afin d’optimiser l’impact et la pleine valeur des échanges.

Dans tous les cas, mon plus grand conseil serait, sans grande surprise, d’oser plonger! Rien de tel que de vivre quelques séances pour s’ajuster et en mesurer la valeur. Et surtout, pensez à remercier!

Ce n’est un secret pour personne : Le monde du travail actuel se transforme rapidement.  Pour survivre, les entreprises doivent s’ouvrir aux changements et à la différence pour se réinventer et ainsi, sortir du lot et conserver ses talents.

Dans un tel contexte, la communication est quant à moi la force sur laquelle miser dans les équipes. En effet, pour réfléchir, partager des idées, les mettre en œuvre, se challenger, expérimenter, optimiser bref collaborer, un des élément clé du succès est le feedback. Je m’explique.

Qu’est-ce que le feedback?

Un résumé des études sur le sujet me permet de définir le feedback constructif comme une activité qui vise à fournir de l’information à une personne sur ses actions et ses comportements.  Essentiellement, le feedback constructif adresse des éléments positifs, des éléments négatifs ou encore, la génération de solutions et façons d’améliorer les choses. La tendance actuelle que j’observe dans les entreprises est d’encourager le feedback dans un contexte d’échange entre un gestionnaire et un employé et ce, en grande partie dans des situations d’évaluation de rendement. S’il s’agit effectivement d’une technique à privilégier, cet outil puissant gagnerait toutefois à être plus fortement utilisé et son utilisation élargie à tous les collaborateurs.

Les impacts

Une étude publiée par Gallup 2009 démontre que les employés qui reçoivent du feedback positif aura des effets positifs sur leur niveau d’engagement.  De même, contrairement à ce que l’on pourrait spontanément croire, les employés qui reçoivent du feedback sur leurs faiblesses ou des points de vigilance auront un niveau d’engagement plus élevés que ceux dont les comportements sont ignorés et ne reçoivent pas de feedback. Étrange ? Personnellement, j’expliquerais ces résultats par la considération. En effet, le fait qu’une personne de notre entourage prenne de son temps pour nous partager un feedback de qualité vient susciter ce sentiment d’être assez important pour être pris en considération, provoquant ainsi un impact positif, d’autant plus si ce dernier est crédible è nos yeux.

En quoi cela contribuera-t-il au succès des entreprise ?

Lorsque le feedback est valorisé, chacun des membres de l’équipe est proactif sur son engagement en cherchant régulièrement du feedback auprès de ses collaborateurs sur ses actions, sa performance ou sa contribution.  De cette manière, chacun contribue à la relation et l’engagement collectif en fournissant régulièrement du feedback à ses pairs. En créant une culture de collaboration basée sur des relations de confiance où ce qui doit être exprimé peut être exprimé, on s’attaque directement à la perte de temps liés aux perceptions, aux fausses croyances, à la peur de déplaire que peuvent générer certains échanges.

Bien sûr, cela requiert de posséder des compétences de communication et une connaissance des règles de base d’un feedback constructif de qualité. Dans mon prochain article, je vous partagerai quelques trucs et astuces pour vous préparer à vivre le feedback entre pairs.

Je définirais librement le concept de l’intelligence collective comme la collaboration intellectuelle d’un groupe d’individus.  Le but est simple : générer l’effervescence d’idées par la mise en commun de plusieurs cerveaux. Mais attention! Il ne s’agit pas seulement de rassembler des gens ensemble dans une même pièce pour parler d’un sujet et brainstormer sur des pistes de solutions. C’est un bon début mais il manque alors un élément essentiel : susciter l’engagement. Il s’agit plutôt de faire émerger des idées et de faciliter l’implication des personnes intéressées en leur laissant le plein pouvoir et le leadership sur la démarche : bref, il faut les laisser s’organiser comme elles le souhaitent. Stratégie qui a fait ses preuves, elle est toutefois encore trop peu utilisée en entreprise actuellement ou l’est de manière plutôt restrictive. Pourquoi? Je vous partage quelques-unes de mes récentes observations.